Cercle de Wallonie. Quand est-ce qu’on se mélange ?

Publié le par DICALU

Cercle de Wallonie. Quand est-ce qu’on se mélange ?

 

Hébergé au  château du Fond’Roy à Uccle, une propriété acquise en 1997  à un certain Mobutu en fin de rêgne, le Cercle de Lorraine ou encore Club van Lotharingen, un club (comme son nom ne l’indique pas en français) qui réunit des chefs d’entreprises belges, la fine fleur du capitalisme financier et industriel du pays ; juste comme ça, pour le plaisir et se voir entre amis. Le Cercle de Lorraine est un cercle privé réservé aux nantis, où se tissent et se consolident des relations d’affaires et souvent de franches « amitiés ».

Ce cercle fut fondé à Bruxelles en 1998 en faisant tourner,comme aurait pu le faire Louis XIV,le meilleur gratin des campagnes et de villes au sein d'un comité d'honneur dont l’énumération est à peu près celle-ci :

Mais tout autour il y a aussi les dirigeants des plus grands médias belges, francophones et néerlandophones. Le groupe ROULARTA qui édite par exemple Knack, Le Vif/L'Express, Trends et Trends/Tendances, on l’a vu, avec Rik De Nolf (le fils de Willy), Alain back (Canal + Belgique). Pour les médias donc : jean-Pierre De Launoit pour RTL TVI, Christian van Thillo (De Peersgroep, Benoît Coquelet (directeur général des éditions de l'avenir et Peter Baert( administrateur  délégué   Concentra). Pour le reste : Paul Callebaut (administrateur de Rossel, Dan Cukier(alors administrateur de la RTBF), Patrice le Hodey( Vice-président du Groupe DH-Libre Belgique) et Philippe Delusine ( ancien publicitaire , un proche d'Albert Frère, patron de RTL-TVI depuis mars 2002, ami personnel d'Elio Di Rupo).


Beaucoup de récents anoblis dans le Comité d’honneur! Mais est-ce donc Bon Dieu pour cette raison qu’il a été lâché par certains, ce cercle, pour pondre un « Cercle de Wallonie » en Wallonie et à Namur sa capitale par-dessus le « marché » non d’une pipe? La peur des petits « de » ou des titres de cette nouvelle noblesse ? On ne saura jamais à moins de questionner les survivants de cette joyeuse expérience ou les nouveaux venus qui pourraient nous en dire tant. Mais il y a t’il eu rupture ? Pas a mon sens! Une véritable toile d'araignée.

 

Quand ça change… ça change ?

Par contre,on laisse tout en place dans le climat qui règne dans cet anodin cercle de wallonie : on y organise des diner-cigares, on tâte de l’œnologie, on fait des conférences (très important les conférences) et on fait des promenades en et autours de cette grande maison  « qui a appartenu à la famille Mélot, célèbre à Namur et en Wallonie ». Bon ! Qu’Auguste Mélot soit connu à Namur, passe encore. En Wallonie ? Faut voir. Mais il semblerait qu’il ait eu (ce mélo) « un coup de foudre à Versaille en 1914 ». Le rapport n’est pas clair sinon ce que je disais juste avant à propos de Louis XIV et son but bien avoué.

Mais Mélot est ceci : « Représentant catholique de l’arrondissement de Namur à la Chambre des représentants, il créera, au titre de l’aile démocratique du parti, la fédération ouvrière et la Revue sociale de l’arrondissement de Namur.
La construction du château est interrompue pendant la guerre. A son retour de Buenos Aires où il était Ministre plénipotentiaire, les travaux reprendront pour s’achever en 1920.
Située dans un parc de plus de 5ha, surplombant la Meuse, cette belle maison de famille a été lourdement rénovée de 2002 à 2004 par la SA Vecquim
pour devenir, avec ses 1500m2, le siège du Cercle de Wallonie. »

 

De l’un vers l’autre et de l’un à l’autre.

La SA Vecquim est très (était ?) étroitement associée à l’homme d’affaires Stéphan Jourdain,  connu pour ses démêlés avec la justice belge. Pour la petite histoire, en octobre 2002, l’Assemblée générale extraordinaire de la société CAROLOFTS décide de réduire son capital par apurement des dettes d’un montant de 99.000€.Dans le même temps, décision est prise d’augmenter le capital de 600.000 € libérés par VIEUX WALEFFE s.a., représentée par Stéphan Jourdain (et démissionnaire). Il faut dire que depuis 2001, monsieur Jourdain avait eu bien à faire avec la justice et avait même été incarcéré à la prison de Namur pour une simple et banale opération d'ingénierie financière illégale. La plus-value illicite aurait atteint les 500 millions BEF de l’époque. C’est  la société « Vieux-Waleffe », créée en 1990  au capital de 18 millions de francs belges, qui fut au centre de la tourmente. Jourdain, après trois semaines de préventive, bénéficiera d’un non-lieu prononcé par la Parquet de Namur.

 Donc pas de panique, on continue : CAROLOFTS devient « VECQUIM » dont le siège social est établi à Namur. Ses trois administrateurs sont l’ASBL « Cercle de Lorraine » (Uccle, avenue du Prince d’Orange), la SA COMPAGNIE FOND’ROY (Uccle à la même adresse) et la SA FILPAR (Bruxelles) représentés dans l’ordre par les sieurs Yves de JONGHE d’ARDOYE d’ERP , Michel MALSCHAERT et Stéphan JOURDAIN, résidant au siège social d’Uccle. En juin 2003, le siège social de VECQUIM est transféré à Uccle avenue du Prince d’Orange toujours. En juin 2006, les deux derniers administrateurs permanents JOURDAIN et MALSCHAERT sont démissionnaires. La société est alors administrée par la SPRL EXOZT représentée par André VAN HECKE.

 

Et VAN HECKE empoigne ainsi le « Cercle de Wallonie ». Il aime les médias et le milieu des affaires et, de ses aveux, la cuisine. C’est bien naturel puisqu’il y a pris goût en contrôlant le secteur de l’HORECA (particulièrement à Bruxelles) par le biais de sa société EXOZT.

Le Cercle de Wallonie a été créé en septembre 2004 à l’initiative du Cercle de Lorraine dont il s’est affranchi en novembre 2006 comme dit plus haut.

L'asbl Cercle de Wallonie est animée par un Comité Stratégique chargé d'accompagner son développement, de dynamiser ses activités et de guider sa gestion opérationnelle pour garantir le niveau élevé de prestations que chaque membre attend de son Cercle.
On y trouve parmi ses membres les personnalités suivantes :

 

Amid Faljaoui, grand promoteur et grand sorcier de l’idéologie capitaliste sévissant de diverses manières comme :

·         Licencieur à la sole du groupe ROULARTA (ex :dans le VIF, la rédactrice en chef, 3 journalistes,TRENDS…)

·          Invité perpétuel sur la RTBF Radio pour y répandre sa chronique économique impitoyable et pitoyable (on l’entend moins), particulièrement sur Classic 21. Et on ne demande plus pourquoi lorsqu’on connaît les accointances. Voir en annexe en fin de blog pour exemple.

Il est Directeur général des publications francophones Roularta

Ensuite :
Eric Domb - Président Parc Paradisio SA, Etienne Davignon - Vice-président Suez-Tractebel sa, Serge Kubla - Député et président du Groupe MR Parlement wallon,Didier Reynders - Vice-premier Ministre - Ministre des Finances, Jacques Etienne - Bourgmestre Ville de Namur,Didier Hamann - D.G. de la Publication et de la Rédaction Sud Presse s.a.,Dorothée Klein - Rédactrice en chef Le Vif / L'express, Philippe Destatte - Directeur général Institut Destrée asbl, Robert Collignon – Avocat, Philippe Courard - Ministre Cabinet ministériel Gouvernement wallon, Elio Di Rupo - Ministre-Président du Gouvernement wallon, - Daniel Ducarme - Député fédéral chambre des Représentants, Didier Reynders - Vice-premier Ministre - Ministre des Finances, Christiane Vienne - Ministre Cabinet ministériel Gouvernement wallon…………….

 

QUIZ : Cherchez l’erreur !

Tout d'abord pas beaucoup de membres du CDH ni d'Ecolos. Pas de communistes non plus. Reynders, Kubla et Davignon, c’est leur nature. Christiane, elle n’en n’est plus à ça près la pauvre. Les autres c’est à vous de voir. Où ça coince une fois de plus, c’est avec Di Ruppo qui se présente en tant que Ministre-Président du Gouvernement wallon. Mais il est aussi le président de certains de mes camarades socialistes. Spécialiste du grand écart – un pied chez les altermondialistes et l’autre dans le monde des affaires. Entre les deux on se demande ce qui peut bien se passer. Didier Hamann, directeur du groupe Sud-presse, a fait ses écoles au journal « Le Peuple ». Parfait carriériste et déjà de droite à l’époque, ce n’est donc pas étonnant qu'il soit resté ce qu'il était déjà. Alors, ceux de gauche ? Ils sont peut-être là comme observateurs ? Qui sait ? Une sorte de cinquième colonne ! Je me doute.

Voyons voir les prochains conférenciers programmés à l’agenda du « Cercle de Walonnie » :


Déjeuner-conférence d'Elio Di Rupo: Du respect et de l'ambition pour la Wallonie  
(C’est le titre). Il faut bien se lancer !

 

    Le mardi 10 février 2009 à 12h15'

INTITULE

« Les errements de quelques fous furieux de la finance ravivent des discours qui, hors contexte, pourraient sembler provenir d’une époque révolue: la précarité touche les sans grade et l’enrichissement obscène, une caste intouchable... Cette caste-là n’est certainement pas celle des entrepreneurs et des patrons de PME qui constituent l’essentiel de la structure dirigeante wallonne. Eux aussi connaissent l’angoisse et pestent contre cette poignée de déconnectés de la réalité de l’entreprise qui ont joué à la roulette russe avec une incroyable légèreté.

Le président du PS connaît bien le tissu économique wallon. Le titre de sa conférence préfigure peut-être l’attitude de son parti face aux prochaines échéances électorales. Ce respect qui le conduira probablement à nous expliquer ce qu’il entend par la «crise libérale» et à nous détailler son ambition pour notre Région.

Elio Di Rupo sera présenté par Valérie Déom

Jeune militante très active, Députée fédérale et Conseillère communale à Namur, Valérie Déom devrait présenter son président avec l’enthousiasme et la passion qui caractérisent sa démarche politique. » 

 

Bon, le thème est là ! La couleur est annoncée : « les errements »… de quelques fous furieux de la finance… Prononcé comme ça dans ce cénacle et devant un parterre de personnages qui n’ont pour la plupart jamais fonctionné que de cette manière (l’hôte en particulier), ça doit faire pleurer « les précaires et les sans grades ». Surtout que le 18 février prochain à la même heure, ce même parterre entendra monsieur

Luc Basecq: sur le thème : La Belgique, paradis fiscal…

INTITULE

 

« La Belgique constitue en quelque sorte un paradis fiscal pour les entreprises qui savent jongler avec certaines notions telles que les assurances groupe, les achats privés d’immobiliers via la société, les plans de pension interne, les intérêts notionnels ou réserves d’investissement, les chèques repas dirigeants, le paiement de frais privés via la société (électricité, chauffage,...), la création de holdings, les frais déductibles pour recherche intellectuelle,etc. Luc Basecq vous propose de faire un zoom sur ces méthodes à la portée de beaucoup d’entreprises, et d’analyser ensemble comment les optimaliser. »

 

Ce n’est pas tout puisque le  Le jeudi 12 février 2009 à 19h00' c’est au tour de Rudy Aernoudt (repas tapas compris).

Rmq : le ministre wallon de l’économie dont on parle dans la présentation ci-dessous c’est Kubla.

 « Rudy Aernoudt a décidé de se jeter dans l'arène politique wallonne pour les prochaines élections régionales de juin 2009 en créant son propre parti. Flamand, il connaît cependant bien la Wallonie, qui fut sa terre d’accueil alors qu’il était chef de cabinet adjoint du ministre wallon de l’Economie.

Refusant tout dogmatisme, son discours se base sur une analyse rigoureuse des réalités politico-économiques des deux Régions.

 

Dans un souci de proximité, et avec le franc-parler qui le caractérise, l'orateur passera d'un mange-debout à l'autre, après la conférence, durant le walking dinner, pour échanger avec vous avis et commentaires sur toutes les questions socio-économiques qui nous préoccupent.

Timing:

19h00: apéritif autour de mange-debouts

19h30: Intervention de l’orateur

20h15: Walking dinner

20h20: question time »

 

AVERTISSEMENT :

Pour faire partie du « CERCLE DE WALLONIE », rien de plus simple. Il suffit de remplir le formulaire d’inscription et de le faxer au 081 73 60 70. Mais dessus, il faut indiquer vos diplômes universitaires et vos coordonnées professionnelles. Puis la société que vous dirigez ou/et qui vous emploie : le nom, le secteur d’activité, votre fonction, le chiffre d’affaire (consolidé) de la boîte, le nombre de personnes employées (consolidé)… Ha oui ! Et les mandats dans d’autres sociétés ou associations. Puis il faut payer les cotisations, les repas, les cigares, les chevaux, les stages de pilotages d’avions, etc…

Rien de plus simple ! Mais qui a dit encore que le système capacitaire et censitaire avait été aboli ? Et quand et par qui ? Ma mémoire défaille ! 

 

 

 

cm.roularta.be/Streaming/asx.asp?siteID=48&articleID=18877&site=kanaalz&origin=kanaalz

 

 

 

ANNEXE :

Une des glorieuses analyses du coupeur de têtes Amid Faljaoui suit. Sa méthode est simple. Il suffit de balancer quelques chiffres et des « vérités économiques » (celle qu’on écoute à la télé par exemple » et de conclure par un « primo », un « secundo », un « tertio ». Il vaut mieux s’abstenir d’un « quarto » qui risque de lasser l’auditeur.

 

http://www.hainaut.be/laprovincecommunique/decisionsconseil/medias/151205.pdf

 

Fortis vendu à BNP Paribas : Reynders a eu quatre fois raison (c'est le titre de sa rubrique)

"En moins d'une semaine, la première banque de Belgique a été découpée et vendue en morceaux, d'abord à nos voisins du Nord. Des voisins pas très corrects, d'ailleurs, puisque leur ministre des Finances n'a rien trouvé de mieux que d'affirmer que la partie rachetée par les Pays-Bas était la partie la plus saine, sous-entendant que les Belges ont gardé les actifs les moins intéressants ou les plus «toxiques». Quant aux Français de BNP Paribas, ils ont dû relever leur première offre avant de racheter la partie nationalisée par l'Etat belge.

Tout cela, évidemment, peut laisser un goût amer aux citoyens belges, surtout s'ils lisent le néerlandais. Le journal batave De Telegraaf, toujours élégant (comme peuvent parfois l'être nos voisins du Nord), n'a pas hésité à écrire que la Belgique est redevenue un «nain bancaire» dans la nuit de dimanche à lundi : «Après avoir vendu leur acier et leurs groupes énergétiques dans les années 1980-1990, les Belges ne jouent en effet plus un rôle mondial que dans la bière.» Fin de citation.

Lire ce genre de prose ne fait bien entendu pas plaisir. Dans le cas de Fortis, avions-nous seulement le choix ? Didier Reynders l'a très bien expliqué sur les antennes de la RTBF, et je pense que l'option choisie par le ministre des Finances et par Yves Leterme était la meilleure possible.

Primo, la vocation d'un Etat n'est pas d'être actionnaire d'une banque. En revendant sa part à BNP Paribas - et avec une plus-value - l'Etat belge a bien joué en faisant monter les enchères.

Secundo, en choisissant BNP Paribas comme repreneur, l'Etat rassure les épargnants belges qui se retrouvent dans le giron d'une des meilleures banques au monde. En outre, il rassure le personnel de Fortis puisque, BNP Paribas n'ayant pas de réseau en Belgique, il n'y aura pas de doublons chez nous, et donc pas de licenciement.

Tertio, l'Etat belge dispose d'une minorité de blocage (25 %) au sein de l'entité belge. Autrement dit, la direction de BNP Paribas ne pourra faire ce qu'elle veut chez nous.

Last but not least, l'Etat belge devient le premier actionnaire de la première banque française, historiquement connue comme plutôt généreuse en matière de dividendes, ce qui est bon pour les caisses de l'Etat.

Au vu de tout cela, je crois qu'il faut féliciter Didier Reynders pour sa qualité de manœuvrier plutôt que de recourir à une spécialité typiquement belge, l'autoflagellation. "

 

Prochainement :

Rudy Aernoudt

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